Un icebreaker, ou “brise glace créatif”, c’est un petit jeu destiné à dynamiser un groupe et faciliter la rencontre de ses membres. Dans nos ateliers d’innovation participative, nous utilisons systématiquement un ou deux icebreaker pour rythmer la journée.
Comment ça marche, un icebreaker ?
Techniquement, un groupe se forme lorsque ses membres partagent une même expérience. Plus cette expérience est forte, plus le groupe sera soudé. Plus cette expérience est positive, et plus le travail à venir sera facile.
En ce sens, les icebreakers sont parfois qualifiés de “quick win” : des “petites victoires faciles”. L’icebreaker consiste finalement à générer de la confiance. Confiance en soit et confiance envers le groupe.
À quoi ça sert, un icebreaker ?
Réunir de 10 à 100 personnes dans un même lieu, à une même date, est déjà une tâche ardue. Il est tout simplement impossible, sans les outils adéquats, de les faire produire ensemble, en quelques heures, des prototypes de produits ou services utiles et fonctionnels.
Les difficultés sont nombreuses ! Comment faire travailler ensemble des gens de différents métiers, différents niveaux hiérarchiques, différentes cultures ? Comment abattre les barrières culturelles ? Comment les pousser à donner le meilleur d’eux même ?
Nos icebreakers ne sont pas simplement bénéfiques au groupe : ils sont essentiels à la réussite de l’atelier de travail. Ils ont différentes fonctions. Exemple ici avec nos 5 icebreakers préférés.
Icebreaker “bâton d’hélium”, pour souder une équipe
Souvent, les membres du groupe de travail ne se connaissent pas. Le 1er icebreaker a donc pour objectif de souder l’équipe.
Le défi : saurons-nous, tous ensemble, poser le plus rapidement possible à terre une tige légère, en la maintenant toujours à l’horizontale et uniquement en utilisant nos deux index ?
La morale : ce n’est pas si simple que ça en a l’air … le tube monte, monte monte ! L’équipe doit se faire confiance et se synchroniser pour réussir.
Le petit plus : une belle explosion de joie à l’arrivée !
Icebreaker “Défi patate”, pour libérer la créativité
Peu de gens en sont conscients, mais nous sommes tous créatifs. Avant l’étape d’idéation (qui consiste à produire un maximum d’idées), nous organisons un icebreaker qui active de nouvelles zones du cerveau pour penser autrement.
Le défi : modeler en 5 minute son avatar à l’aide de différents matériaux (pomme de terre, cure-dent, pâte à modeler, feutres, peinture …).
La morale : tout le monde y va de sa créativité lorsqu’il s’agit de se représenter ! Chaque participant est invité à se creuser les méninges, en manipulant avec ses mains différents matériaux qui sortent du quotidien. Quelle joie de retourner en enfance, de se sentir autorisé à “jouer” avec ses mains !
Le petit plus : belle photo de groupe à la clé !
Icebreaker “Le défi de l’oeuf”, pour s’ouvrir au prototypage
Le défi : en 3 minutes, comment pourrions-nous faire tomber de 2 mètres un oeuf, sans qu’il ne se brise ?
La morale : pour réussir : essayer, échouer avant d’essayer encore ! En fournissant du carton, du papier, du scotch, de la pâte à modeler … nous encourageons les participants à tester plusieurs prototypes.
Le petit plus : parfois nous constatons de belles innovations, comme sur la photo ci-dessus où le groupe a eu l’idée de s’inspirer de la nature en reproduisant un nid d’oiseau : défi relevé, en consommant moins de matière et d’énergie que les autres !
Icebreaker “la prairie”, pour faire passer un message
Pas évident de faire prendre conscience du pouvoir de l’intelligence collective. Pour qu’un atelier se passe bien, il est important que chacun laisse derrière lui ses habitudes de travail “classiques” : suivre à la lettre les consignes, travailler dans son coin ou ignorer l’objectif final.
Comment faire prendre conscience de ces mauvaises habitudes ?
Le défi : dessinons une belle prairie ensoleillée … malgré des consignes très détaillées (“7 vaches avec 13 taches, 4 fleurs bleues, 3 fleurs jaunes”) !
La morale : pour faire bien, gardez en tête la vision, l’objectif final. Détachez vous du détail, des contraintes techniques. Attachez-vous à faire quelque chose de cohérent, qui soit utile, qui ait du sens.
Le petit plus : divisez les participants en trois groupes. Deux groupes ont des consignes très détaillées. Le troisième groupe à simplement “une belle prairie avec des vaches paisibles et de jolies fleurs de couleurs” : comparez les résultats et voyez qui arrive à la plus belle prairie …
Icebreaker “Bonjour Bonjour”, pour re-dynamiser un groupe
Après la pause déjeuner, pas facile de reprendre le travail la où on l’avait laissé. Le ventre digère et l’esprit divague …
Le défi : pendant 5 minutes, marcher aléatoirement dans l’espace, dire bonjour aux gens qu’on croise … en improvisant un accent différent à chaque fois !
La morale : marcher dans l’espace permet tout simplement de se mettre en mouvement, de mobiliser tout son corps. Se dire bonjour force les participants à établir un contact visuel entre eux, et donc de recréer du lien. Demander de prendre un accent, c’est juste un bonus pour détendre l’atmosphère et créer un peu plus de connivence entre les participants.
Le petit plus : découvrez des talents d’imitateur parmi vos collègues !
Le meilleur icebreaker ?
C’est celui qui passe inaperçu dans la journée. Quand les participants le vivent comme une partie intégrante de l’atelier, comme évident par rapport au sujet qui les réunit.
Après coup, ça aura peut-être été le moment le plus mémorable de la journée !
Et vous, quels sont vos plus beaux souvenirs d’icebreaker ? Parlons-en avec the insperience.co !
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